SURNATURELS – TOME 3 : HÉCATOMBES
E.J Swan
Bonjour à tous ! Nous nous retrouvons pour le dernier tome des aventures d’Evalina, avec une première partie riche en drama et en révélations.
Cette chronique contient des spoilers sur les tomes précédents, je vous invite à aller découvrir mes précédentes chroniques avant de vous aventurer sur celle-ci : Tome 1.1 | Tome 1.2 | Tome 2.1 | Tome 2.2.
Bon, au moins, ça peut pas être pire
Edden a révélé ses vraies intentions. Il est le frère d’Evalina, et il est prêt à tout pour accomplir ses objectifs. Il est obsédé par une seule chose : faire perdre la tête à sa sœur pour qu’elle perde le contrôle et qu’il puisse la soumettre, elle aussi, à sa volonté.
Malheureusement, l’affaire n’est plus aussi simple. Après les récentes pertes de plusieurs de ses proches, Evalina est furieuse et plus déterminée que jamais à le vaincre, y compris si cela signifie ne faire plus qu’un avec cette partie violente d’elle qu’elle craint et peine encore à accepter. Avec l’aide des Surnaturels et des métamorphes, elle a cependant au moins une certitude : elle n’est plus seule, et si Edden veut s’en prendre à elle, il devra d’abord leur passer sur le corps.
De nouveaux obstacles viennent cependant envenimer les choses. Des secrets enfuis depuis longtemps qui mènent tous à une seule personne : Ombelline. Qui est vraiment l’immortelle et quel est son rôle dans les événements à venir ? Et si le secret qu’elle cache pouvait renverser le cours des choses ?
Unis, Surnaturels et métamorphes vont devoir se faire confiance pour venir à bout du règne d’Edden… Avant qu’il ne soit trop tard.
La première partie du tome 3 est disponible aux éditions Inceptio depuis le 14 décembre 2021. Vous pouvez le trouver au format broché et numérique sur le site web de la maison d’édition.
Tu vis, tu vis, tu meurs
Pfiou, quelle lecture ! Il y a eu des hauts et des bas avec cette saga, mais depuis le dernier tome, on est clairement dans le très haut. J’ai beaucoup aimé cet avant-dernier tome, qui modifie beaucoup de choses par rapport à ce que l’on a lu jusqu’à présent. Les événements s’accélèrent, les personnages prennent de la densité, et on sent que l’on arrive lentement vers la fin, même s’il est difficile de savoir à ce stade si tout le monde va réussir à s’en sortir.
Nous avons laissé le dernier tome sur une Evalina au plus mal après les révélations et les pertes subies. Malheureusement, elle n’a pas vraiment le temps de se reposer puisqu’Edden a décidé qu’il allait faire de sa vie un enfer et ne rien lâcher jusqu’à ce qu’elle touche plus bas que terre (dans un sens assez littéral ici). Ce tome tranche avec les deux précédents : le temps de la réflexion est fini, place à l’action.
Cette action passe tout d’abord dans la mutation de plusieurs personnages. Evalina est en tête de liste, bien évidemment. Elle commence enfin à accepter son alter égo destructeur, mais au moment où elle le fait, une autre révélation vient totalement balayer cette considération, et même le sens de l’intrigue, d’une certaine manière. J’ai beaucoup apprécié le changement notable dans sa psychologie. On sent qu’elle est à bout et qu’elle oscille entre tout abandonner et s’accrocher, ce qui est aussi le thème central de ce tome.
Il y a également du mouvement du côté des Surnaturels. Ils avaient un peu été laissés derrière dans le tome 2, mais ils reviennent plus unis (enfin… pour ceux encore en vie) pour contrer la nouvelle menace. On en découvre plus sur certains d’entre eux qui étaient restés un peu en retrait, comme Bastian, là où d’autres réservent encore quelques surprises, comme Angie, qui continue décidément de surprendre (ce qui n’est jamais bon, un personnage qui a trop de lumière, ça ne finit pas bien en général pour lui).
Mais les plus grosses surprises de ce tome, ce sont Mélodie et Ombelline. Mélodie effectue un revirement à 180° dans ce tome. J’avoue avoir été un peu sceptique au départ, mais les arguments sont convaincants et font sens pour expliquer les variations de son personnage dans les précédents tomes. Elle devient de plus en plus intéressante et je suis très excitée de voir ce qui va advenir d’elle dans le dernier tome. Le personnage devient de plus en plus gris, et avec les dernières révélations, beaucoup de choses risquent de changer.
Pour ce qui est d’Ombelline, on perce enfin ses secrets, après deux tomes à tourner autour de ses mystères. Je n’ai pas été déçue. J’avais soupçonné quelque chose comme ça, mais il y avait quelques éléments qui ont réussi à me surprendre. On en apprend plus également sur Evalina et Eléana, et le journal de cette dernière dont on n’avait plus entendu parler depuis le tome 1. J’ai beaucoup aimé tout cet arc de l’histoire où on découvre enfin le passé des deux sœurs, et celui d’Evalina, Edden et Mélodie par la même occasion. Je pense qu’on arrive au bout des révélations, il ne reste plus qu’à taper très fort pour venir à bout de la menace.
Et quelle menace ! On sent qu’Edden prend son pied dans ce tome. Il a fini de jouer et il montre ce qu’il sait fait pour de vrai. Il y a une raison pour laquelle le livre s’appelle « Hécatombes » et je suis sûre que vous pouvez deviner laquelle. Le drama coule à foison dans ce tome, et certaines scènes sont vraiment horribles. On dévie de plus en plus vers la dark fantasy, et on en passe même largement la limite de temps à autres.
Il y a toujours la partie Young Adult également, avec les histoires de famille compliquées d’Evalina, et son histoire avec Angie qui progresse toujours autant. J’ai trouvé cependant que c’était mis assez à l’arrière-plan cette fois-ci, pour se concentrer pleinement sur Edden. On n’a presque pas vu Kieran et Matt, par exemple, alors qu’ils étaient les sujets du tome 2. De même pour Angie par ailleurs, qui à part pour quelques scènes, reste plutôt en retrait dans l’histoire. C’est sans doute le petit point que je reprocherai à ce tome, on a parfois l’impression que tout ce qui s’est passé avant n’a plus vraiment de conséquences. Cela dit, étant donné la taille de la saga, ce n’est pas très étonnant et je comprends parfaitement qu’il a fallu faire des choix pour que tout reste lisible sans partir dans tous les sens. Je n’imagine même pas la tête du travail éditorial ahah.
Dans l’ensemble, j’ai vraiment beaucoup aimé ce tome. On ne s’ennuie pas une seconde, et ça devient de plus en plus excitant. J’ai très hâte de voir comment tout va se terminer, en bien ou en mal, mais je sens que ça ne se fera pas sans casser quelques œufs (ou crânes) au passage. Je ne sais pas encore si j’attends une fin heureuse ou une apocalypse, un peu des deux, je pense. Après tout, n’est-ce pas ce que la saga nous a appris jusque-là ? Que tout était gris, même là où on a l’impression qu’il n’y a que de la noirceur.
Je suppose qu’on verra tout ça à la sortie de la dernière partie !
Un petit extrait ?

Mon reflet. Il est affreusement neutre. Je me demande depuis combien de temps je n’ai pas laissé mes émotions resurgir. Il n’y a rien de vrai dans ce que je raconte. Rien de vrai dans ce que je montre. Je peine à garder la tête hors de l’eau. Je ne sais même plus qui je suis. Je suis enchaînée dans les profondeurs de ma solitude. Je souris face au miroir. Je m’entraîne à rire. C’est ainsi que tout le monde me voit. J’ai pris l’habitude de porter de belles choses pour couvrir la pourriture de mon cœur. Des robes sublimes pour combler le vide que je ressens. Des bijoux hors de prix pour exposer mon envie d’exister. Du maquillage pour cacher ma dépression. Tu es affreuse, me chuchote ma conscience. Je continue de sourire face au miroir. Tu fais peine à voir. Je prends appui sur le devant de la coiffeuse et fais crisser mes ongles sur le meuble noir. Tu es un monstre.
— Je suis un monstre, murmuré-je.
Mon sourire s’efface. Je ne suis plus capable de soutenir mon regard. Tu devrais juste briser le miroir et te couper les veines. J’approche la main du miroir. Je ferme le poing. Mon bras tremble. Je veux frapper dans cette glace. Je veux dire adieu à ce monde et bonjour au néant. Les robes ne parviennent plus à camoufler mon cœur immonde. Je ne me sens pas belle. Mon visage est balafré de cicatrices permanentes. Le maquillage ne sert plus à rien. Mon apparence reflète exactement la personne que je suis. Et je ne peux pas le supporter. Je parvenais à avancer, un pied devant l’autre, parce que je ne pouvais ignorer celle que je suis réellement. Je pouvais me parer de faux-semblants et me tenir plus ou moins droite. Désormais, je n’ai rien de tout ça. Je fais face à la véritable moi. Je voudrais m’écrouler pour ne plus jamais me relever.
— Je suis un monstre, répété-je, la lèvre tremblante.
C’est tout pour aujourd’hui 😀 J’espère que cette petite chronique vous a plu, et à bientôt pour de nouveaux articles !
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