[Panini] Eight billion genies – Charles Soule & Ryan Browne

Tome : 1/1
Éditeur : Panini
Collection : Comics
Date de sortie : 2023
Format : Bande dessinée
Genre littéraire : Comic
Nombre de pages :
212 pages
Prix : 26 euros (relié) | 17,99 euros (numérique)

S’il vous était permis de faire un vœu, que souhaiteriez-vous ? Et si le reste du monde pouvait en faire autant, que se passerait-il ?

Huit milliards d’êtres humains.
Huit milliards de souhaits.
Huit milliards de génies.

Bienvenue dans le monde d’Eight Billions Genies.

Chaque habitant de la planète se voit attribuer un génie et le droit de formuler un vœu, qui sera exaucé sans discussion, aussi pervers ou déjanté soit-il. Huit secondes plus tard, le monde a déjà changé. Au cours du plus grand bouleversement que l’humanité ait jamais connu, les destins de huit survivants s’entrecroisent.

Hello !

Nouvelle chronique ! J’ai été contactée par Babelio pour une masse critique privilégiée sur cette petite pépite qu’est Eight Billion Genies. C’est un immense coup de cœur, je suis trop, trop contente d’avoir pu le découvrir.

Alors que la population mondiale atteint huit milliards, chaque personne sur Terre se voit remettre un génie. Tout le monde a le droit à un vœu, celui qu’il veut. Seulement huit secondes plus tard, la planète est presque dévastée. Les survivants de cette apocalypse que personne n’avait vu venir doivent maintenant se débrouiller dans un monde imprévisible, peuplé de super-héros, extraterrestres et monstres en tout genre, et où n’importe quoi peut vous tomber sur la tête, d’une pomme à l’intégralité du système solaire.

Le comics suit un groupe de six personnages, regroupés dans une auberge que son gérant a réussi à protéger des vœux des autres personnes. Tous les personnages sont très attachants. On a le vieux barman mystérieux, les chanteurs d’un groupe de musique qui se retrouvent bien embêtés maintenant que l’art est passé en second plan, une future mère et son mari prêt à tout pour assurer qu’elle donne naissance quelque part de sûr, ou encore un petit garçon et son père alcoolique qui a décidé de ramener sa femme disparue à la vie. Tous (oui, même le petit garçon) sont en nuances de gris. Ils ne sont pas foncièrement bons, mais pas foncièrement mauvais non plus, bien que leurs choix soient critiquables (et parfois injustifiables). Tous vont devoir s’adapter à ce nouveau monde, tant bien que mal.

Ce texte est une énorme critique de l’égoïsme de notre société. Bien sûr que si l’on vous donne la possibilité de souhaiter ce que vous voulez, n’importe quoi, un grand nombre de personnes va d’abord penser à ce qu’elle peut améliorer dans son quotidien plutôt que, par exemple, arrêter la faim dans le monde. Nos personnages vont d’ailleurs rencontrés tout un panel de personnages qui ont utilisé leur vœu soit pour tenter d’annihiler le monde, soit pour en prendre le contrôle, soit sont persuadés de sauver le monde, mais ne font que participer au chaos ambiant. Ainsi, l’univers fun où l’on peut croiser des gens sur des dinosaures se transforme extrêmement rapidement en dystopie qui vous glace un peu le sang. le marché des vœux devient très vite malsain, et le fait que les génies soient absolument détachés de tout ça n’aide vraiment pas.

Même les figures positives en prennent pour leur grade. Les super-héros, en tentant d’arrêter le mal, ne font qu’aggraver la situation, ou finissent par réaliser que le monde réel, ce n’est pas le monde des comics. C’est encore pire quand on apprend notamment à un moment de l’histoire que la plupart de ces super-héros, dont on voit plusieurs mourir…. sont des enfants qui ont souhaité changer les choses. L’univers est riche et coloré, mais dès que vous regardez les détails, ça devient immédiatement très sombre et glauque. Il y a par exemple cette histoire de rémanents : vous pouvez ramener des gens à la vie, par contre, à la seconde où la personne qui a fait le vœu meurt, le rémanent meurt avec lui, peu importe les liens qu’il a tissé.

Niveau glauque, j’ai beaucoup apprécié aussi ces pages intercalaires qui nous montrent la Terrre huit secondes, heures, jours, mois, années après ce qui s’est passé et ses métamorphoses. Mais aussi et surtout le compte de la population mondiale qui diminue un peu plus à chaque fois, au point de risquer la survie de l’espèce humaine. On en vient à se demander jusqu’où ce délire va s’arrêter, et je n’ai pas été déçue par la résolution de l’histoire, qui fait beaucoup de sens.

Les dessins sont également excellents ! J’ai adoré les représentations du monde loufoques, où des gens peuvent chevaucher des licornes ou se retrouver en armure futuriste. le concept en lui-même est excellent, et j’étais même un peu triste quand il a fallu dire au revoir à l’histoire.

C’est une excellente découverte, un gros coup de cœur, et je ne peux que vivement vous encourager à aller découvrir ce one shot très original.

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