[Inceptio] Les Rôdeurs de l’Empire – Tome 1 – Guy-Roger Duvert

Tome : 1/3
Éditeur : Inceptio Éditions
Collection : Imaginaire
Date de sortie : 2022
Format : Roman
Genre littéraire : Fantasy
Nombre de pages : 360 pages
Prix : 19,90 euros (broché) | 4,99 euros (numérique)

Une auberge, perdue au milieu de montagnes boisées, est soudainement attaquée par une troupe de soldats vêtus de noir.

Les survivants, un groupe éclectique de guerriers, mercenaires, voleurs et autres rôdeurs ne se connaissant pas les uns les autres, parviennent à se barricader à l’intérieur avant le second assaut. Leur point commun : ce sont tous des professionnels de la survie. Eux ont une chance de survivre là où la plupart périraients.

Ils partagent désormais un objectif double : découvrir pourquoi on les veut tous morts, et surtout, malgré les suspicions et tensions qui se développent entre eux, survivre…

Les Rôdeurs de l’Empire est une saga d’heroic fantasy loin des châteaux et des cours royales. Elle cible plutôt ceux accoutumés à la boue : soldats, espions, criminels, bref, ceux qui se salissent les mains lorsque d’autres donnent des ordres.

Hello, nouvelle chronique !

Nous retrouvons une nouvelle fois Guy-Roger Duvert, cette fois-ci non pas en science-fiction, mais en fantasy avec le premier tome de sa trilogie, Les Rôdeurs de l’Empire, publié chez Inceptio Éditions.

Un groupe de personnages aux nombreuses teintes de gris est rassemblé dans une auberge, poussés par le destin ou les nombreux problèmes qu’ils tentent de fuir. Alors qu’ils vaquent à leurs occupations, l’auberge est subitement et violemment attaquée par l’armée. Les quelques survivants vont alors devoir s’unir et s’allier, peu importe les différences ou le manque de confiance envers les autres, afin de sortir ce traquenard en vie d’une part, et de comprendre pourquoi ils ont été attaqués d’autre part. Qui peut bien vouloir la mort de quelques mercenaires et bandits de petite envergure ? Ou l’un d’entre eux cache-t-il un secret bien plus lourd à porter que ceux des autres ?

Nous nous trouvons dans un univers de grimdark fantasy, c’est-à-dire un univers sombre, où la magie n’est presque pas utilisée ou oubliée. Ici, elle n’apparaît par ailleurs qu’à la toute fin de l’intrigue. Comme bien souvent dans ce type de monde, nous nous trouvons dans un contexte de guerre, et plus particulièrement au moment bascule où celle-ci va se déclarer, et dans laquelle les personnages vont avoir un rôle à jouer.

Le roman suit un grand groupe de personnages, des deux côtés de l’intrigue : ceux qui lancent l’assaut et ceux qui la subissent. L’intrigue se passe essentiellement en huis clos, à l’intérieur de l’auberge. Des personnages venant d’horizons différents et ayant tous plus ou moins un objectif individualiste se retrouvent à devoir collaborer ensemble face à une attaque surprise.

Bien évidemment, qui dit grand nombre de personnages au départ, dit aussi beaucoup de morts ! L’intrigue se situe entre le jeu de survie et le whodunnit. Les personnages doivent à la fois survivre et à la fois découvrir la personne que les soldats à l’extérieur recherchent (et décider quoi en faire !). J’ai trouvé le mélange des deux genres très intéressant. C’est assez rare de voir des codes de roman policier dans un roman de fantasy médiévale.

On commence à bien être familiarisé avec le style de l’auteur par ici, et comme pour les autres textes, le grand nombre de personnages rend l’attachement à certains d’entre eux compliqué… Et c’est voulu ! Comme pour Outsphere ou Extinction, sous les airs d’individualité se cache une intrigue qui cherche à mettre en avant la force du collectif. Jusqu’à un certain point tout du moins. On se fiche bien des objectifs personnels des personnages, même si la première partie de l’histoire peut faire penser le contraire. Ce qui est important c’est la survie collective, et un autre élément que ces personnages ont en commun et dévoilé en dernière partie d’intrigue, ce qui fait qu’ils sont tous liés les uns aux autres. L’individu s’efface au profit d’un objectif commun plus important.

C’est intéressant de voir comment cette thématique revient d’une histoire à l’autre de l’auteur. Je pense qu’on a une petite obsession pour le sujet qui pourrait être très intéressante à analyser davantage (M. Déom, si vous passez par-là, merci pour les cours d’imaginaire de la création, ils servent toujours très bien de toute évidence !).

Dans les points que j’ai trouvé un peu moins bien maintenant, il y a la prévisibilité de l’intrigue. Bien qu’il y a de nombreux rebondissements dans l’histoire, aucun ne m’a réellement surpris. J’avais deviné l’issue de l’intrigue dès la moitié du roman, et je trouve que certaines révélations sortent un peu trop du chapeau magique pour faire avancer l’histoire. Certaines informations sortent un peu de nulle part et aurait gagné à être mieux introduites dans la première partie de l’histoire qui introduit brièvement tous les personnages et la raison pour laquelle ils ont rejoint l’auberge. Même si je comprends l’intention de vouloir garder des surprises pour la suite de l’intrigue, je pense que si le lecteur était au courant de qui était le traître dès le début, le texte aurait gagné en tension à mesure que les personnages se rapprochaient de la vérité. Mais ce n’est que mon avis.

La fin de ce premier tome ne m’a pas trop surprise non plus, mais ouvre efficacement vers la suite de l’intrigue, qui pour le coup semble rejoindre des carcans de fantasy plus classiques, à base d’intrigues politiques complexes. J’espère avoir tort, bien sûr, parce que je trouve que c’est un peu une facilité, et j’ai un peu peur que l’histoire ne devienne encore plus prévisible. Mais on verra !

Dans tous les cas, c’est une chouette petite lecture avec de bonnes idées, mais que j’aurais aimé encore plus original pour éviter que les lecteurs habitués à la fantasy n’y trouvent leur compte trop facilement. Pour autant, c’est une très bonne porte d’entrée pour des lecteurs de fantasy débutants. Je recommande de vous faire votre propre avis 😀

Laisser un commentaire

Propulsé par WordPress.com.

Retour en haut ↑